Ma jolie âme, Je vais te donner la vie. Tu naîtras dans un corps de petite fille, que Je te donnerai par amour pour toi, pour que tu deviennes femme. C’est un don inestimable, ne l’oublie pas. Le corps de la femme est une matrice, à Mon image ; honore-le, et tu M’honoreras ; épanouis-le, et tuLire la suite « Dhou al-hijja, 7 »
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Divagation bretonne
Parfois j’ai la sensation que Tu es la mer et que je suis un poisson qui s’ébat dans Ta plénitude. Jusqu’à ce qu’un énorme filet m’attrape et me remonte; alors le poisson se débat de toutes ses forces et suffoque. Le filet est le nafs lancé depuis le pont de la dunyia. Alors le ventLire la suite « Divagation bretonne »
« Et la soif malsaine / obscurcit mes veines »
Les hommes ont-ils de tout temps eu la sensation de vivre une époque inédite, sans précédent ? je suppose que oui… Quelle époque étrange que la nôtre. Tempête sous un crâne entre voile et boucles d’or. Une existence quotidienne physique, sensorielle et psychique ; un mètre soixante-trois de limites corporelles, quelques dizaines de kilos de chair, d’os,Lire la suite « « Et la soif malsaine / obscurcit mes veines » »
Tiède petit matin de chaleur et de peurs ancestrales…
Tiède petit matin de chaleur et de peurs ancestrales Je tremble maintenant du commun tremblement que notre sang docile chante dans le madrépore. Et ces têtards en moi éclos de mon ascendance prodigieuse ! Ceux qui n’ont inventé ni la poudre ni la boussole ceux qui n’ont jamais su dompter la vapeur ni l’électricité ceuxLire la suite « Tiède petit matin de chaleur et de peurs ancestrales… »
An-Nûr
« Lumière noire. Comme à La Mecque où la Lumière de Dieu est enfouie dans une pierre noire. On s’imagine d’habitude que les mystiques sont perpétuellement plongés dans la béatitude et la sérénité. Depuis cette épreuve, je sais que la Lumière d’Allah peut se faire connaître même dans la douleur et l’angoisse. Au fin fond deLire la suite « An-Nûr »
Shawwal, 13
« A vingt ans, Isabelle change de corps, de langue, de religion, de terre. Elle n’est ni dans le reniement ni dans la culpabilité. C’est un exil heureux, malgré le dénuement et les agressions de la colonie, loin de ce qui ne fut pas sa terre natale, ni sa maison, ni son terroir, ni sa langue.Lire la suite « Shawwal, 13 »
On ne voit bien qu’avec le cœur…
Célébré l’Aïd avec les gens de mon village, sous un ciel limpide et un soleil lumineux ; quel privilège d’avoir pu rassembler des personnes si diverses, si chaleureuses. Des catholiques bretons, des protestants évangéliques anglais et des athées jardiniers, des couples, des mères célibataires aux enfants métisses, des lesbiennes végétaliennes et des vieux portés surLire la suite « On ne voit bien qu’avec le cœur… »
Ramadan, 17
Nouvelle leçon pour moi en ce dix-septième jour ; les heures passées dans la conscience pleine de Ta grâce valent pour prières. Même, parmi les plus précieuses. Et aussi ; il ne faut jamais désespérer de Ta grâce. Et encore ; il est bon d’essayer, de chercher, de tendre vers elle ; mais tant queLire la suite « Ramadan, 17 »
Quand on parle de la mort des pères…
J’ai fait un étrange rêve la nuit passée, beau et curieux, dans une espèce de somnolence entre deux réveils des petits… je crois que c’est à cause de la mort d’Idir, qui m’a causé plus de chagrin que je ne l’aurais imaginé. Cela faisait des années que je n’avais pas rêvé de l’Algérie… Alors, aujourd’hui,Lire la suite « Quand on parle de la mort des pères… »
Ramadan, 8
Les jours passent à la vitesse de la lumière, si remplis que j’ai la sensation de courir derrière les heures. Il est plus rapide de sortir des rails que de battre des cils. Se laisser distraire par la rengaine de la sorcière, avec sa gueule de carême et sa voix de vieille chèvre, sa mélancolieLire la suite « Ramadan, 8 »